MST – Maladies Sexuellement Transmissibles

MST - Maladies Sexuellement Transmissibles

Les maladies sexuellement transmissibles (MST) sont des infections qui se transmettent d’une personne à une autre par contact sexuel. Les causes des maladies sexuellement transmissibles sont les bactéries, les parasites, les levures et les virus. Il existe plus de 20 types de maladies sexuellement transmissibles, dont la chlamydia, l’herpès génital, la gonorrhée, le VIH/SIDA, le VPH, la syphilis et la trichomonase. La plupart des maladies sexuellement transmissibles affectent à la fois les hommes et les femmes, mais dans de nombreux cas, les problèmes de santé qu’elles causent peuvent être plus graves pour les femmes. Si une femme enceinte a une MST, cela peut causer de graves problèmes de santé au bébé. Les antibiotiques peuvent traiter les maladies sexuellement transmissibles causées par des bactéries, des levures ou des parasites. Il n’y a pas de remède contre les maladies sexuellement transmissibles causées par un virus, mais les médicaments peuvent souvent aider à soulager les symptômes et à garder la maladie sous contrôle.

Chlamydiose

C’est la plus fréquente des infections sexuellement transmissibles bactériennes. Cette infection est fréquente chez les jeunes actifs sexuellement. Plus de 50 % des hommes et de 70 % des femmes peuvent être asymptomatiques. Chez les cas symptomatiques, la période d’incubation varie entre 24 heures et 6 semaines, mais elle peut être plus longue. Une infection chronique symptomatique est possible.
Manifestations génitales de la maladie. Chez les deux sexes, la maladie peut se manifester par une hypofertilité, une rectite, une conjonctivite, un syndrome de Reiter.
Les enfants nés de mère infectée peuvent développer des troubles visuels ou respiratoires comme la pneumonie.
Chez la femme. L’infection est le plus souvent asymptomatique. Elle peut se manifester par une cervico-vaginite sous forme de métrorragies (saignements en dehors des règles), leucorrhées (écoulements blanchâtres par le vagin), d’une dysurie (difficulté à uriner pour laquelle il convient d’éliminer une infection urinaire), une urétrite. Plus rarement peut exister une périhépatite ou syndrome de Fitz-Hugh-Curtis
Chez l’homme. L’infection est également fréquemment asymptomatique. Elle peut se manifester par une urétrite sous forme de sécrétion à l’extrémité de la verge, par une dysurie, par des démangeaisons des testicules, une sensation de picotement au niveau de l’urètre, un petit bouton rouge5. Il peut exister une orchi-épididymite se manifestant par des douleurs aux testicules
Évolution. L’évolution spontanée des formes asymptomatiques se fait souvent vers la guérison (attesté par la disparition de toute trace bactérienne à la PCR) au bout de quelques années.
Chez la femme.
La principale complication est la survenue d’une salpingite (infection des trompes), pouvant entraîner une stérilité et des douleurs pelviennes chroniques. Elle survient jusqu’à dans un tiers des cas et le risque d’infertilité atteint alors 10 à 20%. Le risque de grossesse extra-utérine est contradictoire suivant les études, majoré8 ou diminué9.
Chez le nouveau-né chez une femme enceinte porteuse de chlamydiose, peuvent survenir une conjonctivite se produisant dans 20 % des cas, une pneumonie survenant deux à trois mois après la naissance.
Le traitement de la chlamydiose non compliquée repose sur la prescription d’antibiotiques.
Syphilis
La syphilis (connue familièrement sous le nom de vérole ou encore de grande vérole par opposition à la variole) est une infection sexuellement transmissible contagieuse, due à la bactérie Treponema pallidum (ou tréponème pâle). Elle se manifeste par un chancre (ulcération) initial et par des atteintes viscérales et nerveuses tardives, certaines manifestations survenant plusieurs années après la contamination. L’évolution de la maladie se fait donc en stades successifs, classiquement trois: Stade primaire – La syphilis au stade primaire n’a pas toujours de signes apparents, et lorsqu’ils existent, ils n’apparaissent en général que 3 semaines après la contamination. Il s’agit d’une lésion caractéristique des muqueuses appelée « chancre d’inoculation » (petite plaie rosée, creuse, propre, atone, à fond induré, à l’aspect cartonné au toucher, et indolore) : il correspond au point d’entrée de la bactérie. Stade secondaire – Ce stade secondaire apparaît trois à dix semaines après le chancre. Il perdure de 4 mois à 2-3 ans. Il correspond à une diffusion générale du tréponème dans le corps, par la voie sanguine, qui s’accompagne d’éruptions multiples sur la peau et/ou sur les muqueuses (sans démangeaison) : c’est la roséole (petites taches rose pâle sur la peau et rouges sur les muqueuses du gland, de l’anus, de la gorge, de la langue, des lèvres). Ces lésions peuvent se voir sur le torse ou le dos, mais aussi sur la paume des mains et la plante des pieds, ce qui est assez rare pour une éruption dermatologique. Les signes visibles peuvent disparaître même sans traitement, mais la syphilis reste présente dans l’organisme et transmissible. Stade tertiaire – La maladie s’aggrave sérieusement sans traitement, via des atteintes cardiovasculaires, nerveuses (en particulier céphalées intenses et dysarthrie), articulaires. Elle touche tous les organes de manière générale. La bactérie Treponema pallidum, source de cette maladie se transmet par des rapports sexuels non protégés (vaginal, anal ou bucco-génital), par voie sanguine (transfusion ou rarement usage de matériel souillé) et par voie transplacentaire pendant la grossesse, de la mère à l’enfant. La période d’incubation est de 3 semaines à 1 mois. Comme toute maladie sexuellement transmissible, la prévention repose sur l’usage du préservatif. Même s’il existe une recherche sur des vaccins19, aucun n’est disponible à ce jour.

HPV

Le papillomavirus humain (PVH) est un virus à ADN de la famille des Papillomaviridae. On en connait environ 200 génotypes différents ; certains se transmettent par contact cutané et infectent la peau, d’autres potentiellement plus dangereux sont sexuellement transmissibles. Les manifestations cliniques de la contamination sexuelle les plus visibles sont les condylomes acuminés (dits également « verrues génitales », « végétations vénériennes » ou « crêtes de coq »). Cette infection régresse spontanément dans 90 % des cas mais peut réapparaître tout au long de la vie une fois la personne infectée. Chez des personnes pour lesquelles le virus est toujours présent deux ans après l’infection, celle-ci, lorsqu’elle est due à certains génotypes évolue en cancer du col de l’utérus dans 5 % des cas. 25 % environ des cancers à papillomavirus surviennent chez les hommes (dans la sphère ORL surtout, de l’anus et du pénis). Le préservatif ne prévient pas toutes les contaminations, la vaccination, seule prophylaxie efficace, ne cible pas toutes les souches du virus, et est inefficace sur les personnes déjà infectées. Le dépistage du cancer du col utérin, assorti d’un traitement en cas de présence de cellules précancéreuses ou cancéreuses, est un moyen efficace afin de diminuer le risque une fois l’infection contractée. Cette dernière peut être récidivante tout au long de la vie de la personne infectée. Des frottis de dépistage réguliers sont indispensables en complément des vaccins. L’infection par le papillomavirus humain peut aussi être un précurseur de la plupart des cancers anogénitaux, ainsi que des cancers de l’oropharynx et probablement de la cavité buccale et du larynx, contribuant à environ 600 000 cancers par an dans le monde et 250 000 décès prématurés.

VIH/SIDA

Le virus de l’immunodéficience humaine ou VIH est une espèce de rétrovirus infectant l’humain et responsable du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA), qui est un état affaibli du système immunitaire le rendant vulnérable à de multiples infections opportunistes.
Les principales modes de contaminations sont :
– les rapports sexuels non protégés. Qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels, ils représentent la part la plus importante des contaminations
– le contact avec du matériel contaminé chez :
– les toxicomanes, par injection
– les tatouages, par une mauvaise hygiène du matériel
– les transfusés
– le personnel de santé
– la transmission mère-enfant, durant la grossesse, pendant l’accouchement et lors de l’allaitement.
Bien qu’il existe des traitements antirétroviraux luttant contre le VIH et retardant par conséquent l’apparition du SIDA, réduisant ainsi la mortalité et la morbidité, il n’existe à l’heure actuelle aucun vaccin ou traitement définitif. Le moyen de lutte le plus efficace reste donc la prévention, qui passe notamment par les rapports sexuels protégés et la connaissance de son statut sérologique de manière à éviter d’infecter autrui.
Le diagnostic précoce de l’infection par le VIH est important pour une bonne prise en charge du VIH/SIDA.

Blennorragie (gonorrhée)

La blennorragie, ou gonorrhée, est une infection sexuellement transmissible.

Cette infection touche principalement les organes génitaux et urinaires et elle est due au gonocoque. Des douleurs dans les organes génitaux, le rectum, l’anus ou la gorge sont possibles. Les complications touchent principalement les femmes (inflammations pelviennes, grossesse extra-utérine et stérilité, voire d’infection du cerveau ou du cœur sans traitement) alors que 75 % des cas féminins sont asymptomatiques et passent donc inaperçus. Chez l’homme la maladie est plus visible et les complications sont généralement la prostatite ou l’épididymite. La période d’incubation est habituellement de 2 à 7 jours. Une gonorrhée génitale peut secondairement faciliter la transmission du VIH. Un des moyens de prévention primaire est le préservatif. Le traitement curatif est l’antibiothérapie, mais les souches antibiorésistantes sont de plus en plus fréquentes.

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Herpès génital

L’herpès génital est une maladie infectieuse sexuellement transmissible ou indirectement par les doigts ayant été en contact avec une autre partie du corps infectée (bouton de fièvre) causée par le virus Herpes simplex (HSV) de type 1 ou 2.
Elle consiste en des démangeaisons, brûlures, petites cloques, plaies au niveau des organes génitaux.
Le traitement consiste en des antiviraux pour diminuer la contagiosité, réduire la douleur, la durée et la fréquence des crises.
C’est une infection considérée sans gravité mais qui empêche les rapports sexuels pendant les poussées.
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Trichomoniasis